Le vert y serait omniprésent. Le vert tendre de la pelouse répondrait au vert plus sombre, peut être inquiétant, des frondaisons forestières. Il y ferait doux, voire tiède, mais rarement vraiment chaud. Il y aurait bien sûr le bleu, sous forme liquide dans le lit de la rivière s’insinuant entre la prairie et la forêt, slalomant entre les collines et serpentant jusqu’à l’horizon. Il y aurait aussi le bleu moins net, azuréen, qui parfois se couperait de blanc, de gris, et quotidiennement de rouge orangé.
A l’ombre des premiers arbres, il y aurait une grande cabane en bois, avec une terrasse et quelques tables. On y servirait une bière blonde, bien fraîche. En quelques pas, de la terrasse, on pourrait aller sur un banc de sable longeant la rivière. On pourrait s’y allonger lassivement, longuement observer le ciel, les oiseaux qui se courseraient. Pour se sortir de notre torpeur, on pourrais traverser la rivière à la nage, courrir dans la prairie, puis revenir en empruntant ce petit pont visible au loin sur l’horizon.
Du haut de ce petit pont, on apercevrait un autre monde, peut être la mer, ou bien, serait-ce un lac en contrebas ? Des voiliers y croiseraient en faisant d’amicales régates, quelques barques profiteraient du spectacle des voiles blanches, élégantes, en mouvements, se faisant défier par des oiseaux joueurs.
Description - 10'
L'oeil d'abord glisserait sur la moquette : Un lieu réel ou imaginaire que vous écririez au conditionnel, comme quand vous étiez petits